Les agents IA : Une nouvelle étape dans l’automatisation
Depuis l’apparition de ChatGPT en 2022, l’intelligence artificielle générative a bouleversé le monde professionnel et quotidien. Aujourd’hui, une deuxième génération, incarnée par les agents IA, ouvre de nouvelles perspectives, mais pose aussi des questions stratégiques et éthiques.
(Source : Le Figaro, 30 novembre – 1er décembre 2024)
Les agents IA marquent une évolution majeure par rapport aux assistants conversationnels. Capables d’automatiser des tâches répétitives et complexes, ces outils sont adoptés par des entreprises telles que Microsoft et Salesforce. Satya Nadella, PDG de Microsoft, parle d’un « monde agentique », où ces technologies fonctionneraient de manière autonome 24/7 pour maximiser la productivité.
Un exemple frappant est l’outil développé par McKinsey pour accélérer l’onboarding des clients, réduisant de 30 % les tâches administratives. Salesforce, de son côté, vise à déployer un milliard d’agents IA d’ici 2025, ciblant des secteurs comme le marketing et le service client.
Cependant, des défis persistent. Yannick Léo, consultant chez Emerton Data, souligne la nécessité de créer des modèles accessibles avec des coûts de calcul réduits. Ces agents doivent également s’intégrer harmonieusement aux processus d’entreprise existants.
Adoption prudente de l’IA dans les entreprises françaises
(Source : Le Figaro, 30 novembre – 1er décembre 2024)
En France, bien que l’IA générative soit prometteuse, son adoption reste limitée. Crédit Mutuel, par exemple, a économisé 2,4 millions d’heures grâce à une plateforme d’IA relationnelle. L’Oréal utilise des assistants IA pour des recommandations produits 24/7. Cependant, Jacques Pommeraud, PDG d’Inetum, observe que seuls 26 % des entreprises françaises utilisent pleinement cette technologie.
Les principaux freins incluent des coûts élevés, la qualité insuffisante des données, et des infrastructures technologiques fragmentées. Comme le souligne Jean-Baptiste Bouzige, président d’Ekimetrics : « L’adoption nécessite une transformation en profondeur des processus métiers. »
Start-ups françaises : le pari de l’innovation
(Source : Le Figaro, 30 novembre – 1er décembre 2024)
La start-up LightOn, pionnière de l’IA générative en Europe, a récemment fait son entrée en bourse sur Euronext. Avec une levée de 13,5 millions d’euros, elle vise à financer son développement tout en gagnant en visibilité. Laurent Daudet, cofondateur, affirme que ce choix stratégique permettra aussi de sécuriser les trois prochaines années de croissance.
Cependant, cette démarche reste risquée. Pierre-Yves Meershman, du fonds Daphni, souligne que LightOn devra maintenir un cours stable et respecter ses promesses financières pour convaincre les investisseurs.
IA et créativité : de la musique à l’enseignement
(Source : Sciences & Avenir, décembre 2024 ; 01Net, 20 novembre – 3 décembre 2024)
L’intelligence artificielle ne se limite pas à l’industrie et au commerce. À Dresde, un orchestre symphonique a été dirigé par des robots chefs d’orchestre, une première mondiale. Ce projet, fruit de deux ans de collaboration entre l’Université de Dresde et des ingénieurs, montre que la technologie peut enrichir l’art tout en ouvrant la voie à des collaborations innovantes.
Dans l’éducation, le logiciel Gingo, développé par Compilatio, divise par dix le temps de correction des enseignants. Grâce à l’IA, il propose des notes accompagnées de commentaires détaillés tout en laissant les professeurs valider les résultats. Cet outil, encore en phase de test, illustre comment l’IA peut alléger la charge de travail des professionnels.
Les limites des modèles génératifs : les hallucinations
(Source : Sciences & Avenir, décembre 2024)
Les modèles d’IA générative, bien qu’impressionnants, sont encore sujets à des erreurs, notamment des hallucinations. Une évaluation récente a révélé un taux de 27,2 % d’hallucinations dans les réponses de Palm-Chat, modèle de Google. Andy Zou, de l’Université Carnegie-Mellon, propose une méthode innovante, la « tomographie linéaire artificielle », pour analyser et améliorer ces modèles.
Ces erreurs soulignent un défi fondamental : assurer la transparence et la fiabilité des IA. Comme le rappelle Amy Lockey de ServiceNow : « L’IA ne vaut que ce que valent les données qui la sous-tendent. »
La course au moteur de recherche IA
(Source : 01Net, 20 novembre – 3 décembre 2024)
OpenAI défie Google sur son propre terrain avec SearchGPT, un moteur de recherche basé sur l’IA générative. Contrairement aux moteurs traditionnels, il fournit des réponses directes en langage naturel. Cependant, cette technologie en est encore à ses débuts et devra prouver sa capacité à rivaliser avec la précision et l’échelle de Google.
Google riposte avec « AI Overviews », une version améliorée de son moteur enrichie d’IA. La compétition entre ces deux géants pourrait transformer notre manière de rechercher de l’information en ligne.
Régulation et éthique : le défi de l’explicabilité
(Source : Le Figaro, 30 novembre – 1er décembre 2024)
Face à l’accélération des usages, les entreprises doivent respecter les régulations, notamment l’AI Act européen. BNP Paribas teste rigoureusement ses outils IA avant leur déploiement, pour garantir leur fiabilité. Matteo Dora, CTO de Giskard, compare l’adoption d’un modèle génératif non maîtrisé à « conduire une voiture lancée à pleine vitesse sans ceinture ».
Parallèlement, des initiatives comme le Earth Species Project montrent un autre visage de l’IA, plus éthique. Ce projet ambitionne de décoder les communications interespèces en utilisant des techniques d’apprentissage automatique.