Le parcours de Marco Landi, ingénieur de formation et figure majeure de l’industrie technologique mondiale, illustre l’évolution des enjeux liés à l’innovation, au leadership global et à l’intelligence artificielle (IA) éthique. Marco Landi a débuté par une carrière internationale dans les télécommunications et l’électronique, avant de connaître une ascension marquante chez Apple. Il incarne aujourd’hui un leadership engagé, porté par une vision d’une intelligence artificielle éthique et au service de l’humain.
Des fondations solides : formation et premières responsabilités internationales
Diplômé de l’Université de Bologne, en ingénierie des télécommunications, Marco Landi complète sa formation à l’INSEAD, l’un des plus prestigieux instituts de management en Europe. Cette double compétence technique et stratégique lui permet d’intégrer le monde de l’entreprise, dans un contexte de globalisation croissante.
C’est chez Texas Instruments que débute sa carrière professionnelle. Il y gravit les échelons à travers des fonctions de direction opérationnelle sur plusieurs continents : Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie. Cette période est marquée par une expansion géographique rapide de la société dans des marchés émergents. Il joue un rôle clé dans l’adaptation des produits aux cultures locales et dans leur développement à l’international.
Cette phase pose les jalons d’un profil rare : un dirigeant capable d’anticiper les dynamiques mondiales tout en pilotant des transformations locales. Déjà à cette époque, Marco Landi développe une vision de la technologie entre performance économique et impact sociétal.
L’ascension chez Apple : un rôle stratégique dans une entreprise en mutation
En 1994, Apple traverse une période d’instabilité stratégique. L’entreprise américaine cherche à redynamiser ses opérations européennes. Marco Landi est recruté pour relever ce défi en tant que président d’Apple Europe. En quelques mois, il réussit à rétablir la croissance sur le continent, en restructurant l’organisation et en resserrant les liens avec les partenaires locaux.
Son succès à ce poste attire l’attention du siège californien. Il est nommé Chief Operating Officer (COO) à Cupertino, un rôle central dans le pilotage des opérations mondiales. À ce poste, il supervise la logistique, le marketing, les ventes et les relations commerciales à l’échelle globale.
Mais son rôle dépasse la seule dimension opérationnelle. Marco Landi joue un rôle clé dans le retour de Steve Jobs chez Apple, un événement décisif dans l’histoire de la tech contemporaine. Cette manœuvre stratégique permet à l’entreprise de retrouver son ADN d’innovation et amorce une décennie de renouveau technologique, symbolisée par l’iMac, puis l’iPhone.
L’appel de l’intelligence artificielle : de la tech aux enjeux humanistes
Après son départ d’Apple, Marco Landi prend un virage déterminant : il décide de consacrer son énergie à l’intelligence artificielle, non pas seulement comme technologie, mais en tant que sujet de société.
En 2019, il fonde l’Institut EuropIA à Sophia Antipolis. Cette structure se donne pour mission de sensibiliser les citoyens, les entreprises et les institutions aux enjeux éthiques de l’IA. L’ambition est double : vulgariser les concepts pour le grand public et créer un écosystème multidisciplinaire qui place l’humain au centre des décisions technologiques. L’institut devient une plateforme d’échanges entre chercheurs, entrepreneurs, philosophes, juristes et artistes, unissant des perspectives souvent cloisonnées. L’EuropIA se positionne comme une voix européenne face aux modèles dominants nord-américains et chinois de l’IA, souvent axés sur la rentabilité ou la surveillance.
Dans cette dynamique, Marco Landi lance deux événements majeurs :
Le World AI Cannes Festival (WAICF)
Créé en 2022, ce festival annuel se tient au Palais des Festivals de Cannes et rassemble les principaux acteurs de l’IA : entreprises, startups, chercheurs, institutions et citoyens. C’est l’un des rares événements qui conjugue une dimension business, académique et culturelle. Les thématiques abordées incluent l’IA générative, les jumeaux numériques, la robotique, ou encore la souveraineté numérique. Le WAICF a vocation à devenir un hub européen de l’intelligence artificielle, valorisant les innovations durables et éthiques, tout en offrant une vitrine aux initiatives locales.
Le World AI Film Festival (WAiFF)
En 2025, Marco Landi poursuit son exploration des interactions entre art et technologie en fondant le WAiFF, à Nice. Ce festival cinématographique, dédié à l’impact de l’IA sur le septième art, interroge les potentialités créatives des machines.
L’un des projets phares de cette édition est un partenariat avec Pathé Films et Genario, startup française spécialisée en IA générative. Ensemble, ils ont lancé un concours de scénarios coécrits par des intelligences artificielles, avec des prix allant jusqu’à 10 000 €. Le jury de prestige, présidé par Thomas Bidegain, inclut Julie Gayet et Alexia Laroche-Joubert, renforçant la légitimité artistique de l’initiative.
Cette démarche soulève une question cruciale : quelle est la place de la créativité humaine à l’ère des algorithmes ? En posant cette problématique dans le cadre d’un festival, Marco Landi stimule un débat fondamental sur l’avenir des industries culturelles.
Une vision fondée sur l’éthique, la responsabilité et la pédagogie
Marco Landi n’est pas seulement un homme d’action, il est aussi une voix influente dans le débat sur l’évolution technologique. Il partage sa vision à travers plusieurs ouvrages dont « Connecting the Dots », récit de son expérience chez Apple, qui met en lumière les enjeux de transformation organisationnelle. Ces publications traduisent une conviction forte : la technologie, aussi puissante soit-elle, doit rester un outil au service du bien commun, et non une finalité en soi.
L’éthique constitue le fil conducteur de l’engagement de Marco Landi. Dans ses prises de parole comme dans ses actions, il insiste sur la nécessité d’un encadrement réglementaire de l’IA, mais surtout d’une prise de conscience collective. Il milite pour une IA explicable, transparente et inclusive, qui permette aux citoyens de comprendre les mécanismes de décision algorithmique. Il s’intéresse également aux impacts socio-économiques de l’automatisation, en particulier sur l’emploi et les inégalités numériques. Cette approche reflète une vision du leadership fondée non seulement sur le savoir ou la position hiérarchique, mais surtout sur la capacité à rassembler les idées, à faire coopérer différents domaines, et anticiper les grandes transformations.