Cross Data accompagne les entreprises dans l’intégration de l’IA pour transformer leurs métiers et processus. En s’appuyant sur les données des entreprises et des algorithmes performants, ils révèlent les potentiels de performance cachés.
Experts en conception et déploiement de solutions d’intelligence artificielle, ils interviennent dans des secteurs clés comme l’industrie, l’énergie, le transport, le retail et la santé. Leur savoir-faire en Machine Learning, Deep Learning, Vision IA, MLOps, LLMs, NLP et mathématiques appliquées repose sur un principe fondamental : chaque projet doit offrir un retour sur investissement concret.
Depuis 2019, Cross Data a mené avec succès plus de 80 projets en IA.
Pouvez-vous nous expliquer votre activité ?
Je suis l’un des trois cofondateurs de Cross Data. Notre métier, c’est d’accompagner les entreprises dans leur réussite avec l’IA. On a bâti la société de 15 collaborateurs sur deux compétences principales : les mathématiques appliquées à l’intelligence artificielle et la compréhension des besoins clients. Aujourd’hui, nous proposons du conseil, du développement sur mesure et de la formation.
Nos clients sont variés : ils vont des startups de trois personnes jusqu’à de grands groupes comme Keolis, Michelin ou Enedis. On travaille sur des sujets très divers. Par exemple, on prédit le nombre de burgers vendus chez Burger King ou on utilise la reconnaissance d’images pour produire des doubles de clés pour Leroy Merlin. On conçoit aussi des chatbots pour des besoins réglementaires dans l’aéronautique. Cross Data couvre un spectre large.
Quel aspect unique de votre secteur vous a poussé à intégrer l’IA, et comment cela a-t-il transformé vos opérations ?
Les besoins des entreprises évoluent rapidement : l’automatisation et l’optimisation des process deviennent indispensables pour rester compétitives.
Pour nos clients, l’IA a souvent été un levier de transformation. Par exemple, des entreprises confrontées à des difficultés de recrutement ont augmenté leur productivité sans embaucher. Chez un autre client, on a réussi à automatiser 95 % du service client, ce qui a libéré du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Chez nous aussi, l’IA a transformé notre façon de travailler. On l’utilise beaucoup dans les fonctions support, comme la rédaction de devis, de rapports ou la préparation d’entretiens de recrutement. C’est un assistant qui nous permet de nous concentrer sur des missions stratégiques.
Quelles solutions d’IA avez-vous sélectionnées ?
On a recours à plusieurs outils selon les besoins. ChatGPT est une base pour beaucoup de cas, mais on travaille aussi avec Mistral ou Copilot pour du code.
Le choix de la solution dépend des contraintes des clients. Par exemple, pour des organismes internationaux liés aux Nations Unies, on doit respecter des exigences strictes et utiliser des technos adaptées. En revanche, dans des contextes plus souples, on mobilise l’IA générative pour faciliter la rédaction de synthèses, devis ou rapports. L’IA est un assistant, pas une solution magique. On insiste beaucoup sur la supervision humaine pour garantir des résultats fiables.
Comment avez-vous surmonté les défis culturels et humains lors de l’intégration de l’IA ?
Il y a toujours des résistances. D’un côté, des personnes inquiètes par le changement. De l’autre, des enthousiastes qui surestiment ce que l’IA peut faire. La vérité est au milieu.
On implique les utilisateurs très tôt dans les projets. Ils doivent s’exprimer sur leurs besoins, leurs attentes, mais aussi leurs craintes. Sans cette étape, on risque de concevoir des outils inadaptés.
Il faut également préparer les équipes aux limites de l’IA. Avec des chatbots, par exemple, il est impossible d’atteindre 100 % de bonnes réponses. On explique ce qui est faisable, ce qui ne l’est pas, et on reste transparent.
Quels défis techniques avez-vous rencontrés lors de la mise en place de solutions d’IA ?
Le premier défi, c’est d’identifier l’approche adéquate. Faut-il opter pour une solution sur étagère, un développement sur mesure, ou simplement former les équipes ? Chaque situation est unique.
La sécurité et la confidentialité sont également des enjeux majeurs. Certains clients imposent des règles très strictes, ce qui nous oblige à adapter les technologies utilisées.
Enfin, il y a l’écart entre attentes et réalité. Beaucoup pensent que l’IA peut tout faire. Or, sur des tâches complexes, elle doit être guidée par des experts pour être efficace.
Quels changements positifs avez-vous observés dans la dynamique de votre équipe grâce à l’IA ?
Le gain de temps est immense. L’IA permet de se débarrasser des tâches chronophages et de se concentrer sur des activités plus stratégiques.
Elle ouvre aussi le champ des possibles. Les équipes osent tester de nouvelles idées, parce qu’elles savent qu’elles peuvent s’appuyer sur des outils pour préparer le travail. Par exemple, pour un entretien d’embauche, l’IA propose une base de questions pertinentes que l’on ajuste ensuite. Cela fait gagner un temps précieux.
Quel conseil essentiel donneriez-vous aux PME hésitant à franchir le pas vers l’IA ?
Il faut y aller, car vos concurrents le font déjà. L’IA est aujourd’hui un avantage. Dans deux ans, ce sera la norme.
Commencez par analyser ce que vous pouvez automatiser et combien cela peut vous rapporter. Vous n’avez pas besoin de développer une IA maison. Utilisez des outils existants et formez vos équipes à les exploiter.
Profitez aussi les aides disponibles : BPI France par exemple propose des diagnostiques IA. Voyez l’IA comme une machine spéciale qui doit répondre à un besoin clair et apporter un retour sur investissement.
L’IA est un formidable levier de transformation, mais elle reste un outil. Bien utilisée, elle permet de gagner du temps, d’automatiser des tâches et d’ouvrir de nouvelles perspectives. Pour les PME, c’est une opportunité pour demeurer compétitives.